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Mayday, mayday ! Je vous écris depuis le haut de la tour immense de mes doutes pour scribouillard en détresse.

Bon, ok, j'avoue, l'Ampoule Créative n'a pas été des masses « créative », pendant ce mois de juillet. J'ai passé de bonnes vacances, j'ai pris le soleil, j'ai marché quinze kilomètres par jour – sans déconner, les quinze kilomètres, mes jambes désolées vous le confirmeront si vous leur demandez – et, ah, oui, j'ai déménagé, ce qui ne m'a pas laissé des masses de temps pour écrire ou pour pondre un article. (Je suis en train de me justifier, oui, vous avez tout à fait raison.)

Et donc, figurez-vous que lorsque j'ai repris l'écriture en fin de semaine dernière, j'ai eu un peu comme une baisse de motivation fulgurante, vous voyez, du genre à vous tirer devant Netflix pour le restant de votre vie, histoire que vous n'écriviez plus jamais le moindre mot. Je trouvais tout nul, je me demandais pourquoi et comment j'avais pu penser qu'une telle... chose vaille le coup d'être écrite, et puis le fameux « à quoi bon ? » est également venu faire un tour, qu'est-ce que je me suis amusée ce jour-là ! Résultat, j'ai fait ce que toute personne sensée aurait fait : j'ai fermé mon fichier Open office (Word ça pue, c'est payant) et puis j'ai rouvert celui d'une vieille, vieille fanfiction Harry Potter en me disant qu'au moins j'y trouverais du plaisir.

Ça a fonctionné.

Deux jours.

Sauf que Blue s'accroche drôlement bien depuis 2014, donc elle ne comptait pas me lâcher comme ça, ça aurait été trop facile.

Donc Blue Hours, encore. C'est à se demander pourquoi je ne finis pas un premier jet, à force de lui ajouter des morceaux par-ci par-là ! Mais si j'écris cet article aujourd'hui, c'est surtout pour soulever avec vous une question qui me taraude.

Attention, on roule du tambour...

… suis-je la seule à avoir envie au bout d'une centaine de pages de tout mettre à la poubelle et de recommencer le machin à zéro ?

Comment on fait pour finir un truc quand on est aussi perfectionniste, et surtout est-ce possible ? Rassurez-moi, dites-moi que c'est possible même quand on est un peu chiant avec soi-même parce que sinon je vais finir par désespérer. J'aimerais trop avoir le courage d'écrire tout d'une traite sans boire ni manger pendant quinze jours – je sais que je mourrais si je faisais ça, petit génie, merci – et surtout sans avoir besoin de relire le chapitre d'avant avant d'en écrire un nouveau, mais c'est plus fort que moi, il faut que je cogite. Du coup, je ne vois que les défauts de mon premier jet. Je me dis qu'en débutant l'histoire comme ça et pas comme ça je tiendrais un meilleur truc, mais oh surprise, si je fais ça il faut que je recommence à zéro parce que ça change tout ça et puis tout ça... etc. Et je ne m'en sors plus, à force. Je me fais l'impression d'une nana qui arrive en nage chez elle après avoir marché trois kilomètres sous le soleil et qui décide de refaire le chemin en prenant une autre route parce qu'il y avait plus d'ombre là-bas, tiens, qu'est-ce que c'est con !

Que faut-il faire, finalement ? Continuer à écrire jusqu'au bout quitte à ce que tout soit bancal ou tout changer avant que le travail de réécriture soit trop gros ? Continuer à enfiler les débuts de fiction comme des perles ? Qu'est-ce que vous faites, vous ? Merci de ne pas me laisser crever toute seule dans la tour immense de mes doutes pour scribouillard en détresse, parce qu'on se les gèle par ici et puis en plus c'est long à écrire, la tour immense de mes doutes pour... J'ai compris, j'arrête.


Sur ce, je retourne me battre avec mes personnages. En voiture Simone !


[A ce moment précis, je suis en train d'écrire...]


" (...) En général, c'est toujours elle qui cherche le contact quand elle a envie de se faire une soirée et que personne d'autre n'est libre. Cette nana est un vrai feu-follet ; à côté, Levi passerait pour un véritable pantouflard pur souche. Elle ne décuve jamais vraiment – à se demander comment elle peut garder la tête suffisamment froide pour être au courant de tous les potins.

Mais le plus drôle, dans tout ça, c'est que Samuel ne peut tout simplement pas la supporter.

« Dambi, ça faisait longtemps ! » ris-je dans le combiné en me délectant de son expression horrifiée. « Comment ça va? »

Il me fait signe de raccrocher et je lui tire la langue.

« A ton avis ? Je pète la forme, chérie ! » s'exclame Dambi.

Évidemment. Le jour où elle ne répondra pas ça, elle sera probablement morte de vieillesse.

« Il faut absolument qu'on fête ton contrat », pépie-t-elle de sa voix particulière. « Ce soir, ça te dit ? On sort et on fait la fête toute la nuit ! »

Samuel est à présent en train de faire mine de s'étrangler avec sa propre ceinture mais je ne fais pas attention à lui et tourne résolument la tête en direction de ma vitre pour échapper à ses pitreries.

« Ce soir, parfait ! Je suis ok. On se rejoint à l'endroit habituel ? »

« Parfait, chérie ! Bisous ! Et mets une robe ! Si tu viens en jean, je te jure que je te crache dessus et que je te traîne jusqu'à ma penderie en te tirant par les cheveux. »

Quelle charmante enfant.

Je raccroche dans un gloussement, vite interrompue par un magasine qui vient me fouetter l'épaule.

« Eh! »

Samuel a l'air à deux doigts de la syncope.

« Tu te fous de moi ? » ahane-t-il.

« Qu'est-ce qu'il y a, encore? Elle veut simplement fêter avec moi le début de mon contrat, j'ai le droit, non? »

Il plisse les yeux.

« Et tu comptes fêter ça comment ? »

« Avec de la joie et du champagne, j'imagine. »

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